Frelon asiatique
Un fléau dans notre voisinage.
Le frelon Asiatique est arrivé accidentellement chez nos voisins du Lot et Garonne en 2004.
A l'époque, il faisait l'objet d'une curiosité naturelle. 20 ans après, il représente une menace pour nous tous, jusqu'à notre vie quotidienne.
Il a colonisé la moitié de l'Europe du Portugal à la Hongrie, de l'Espagne à l'Angleterre. A ce jour, rien ne l'arrête.
Comme les 22 espèces de frelons dans le monde, c'est une espèce invasive qui n'a a trouvé un environnement favorable et aucun prédateur en Europe.
Les abeilles et les apiculteurs sont les victimes les plus visibles. Une enquête sur le département des Landes, sur un panel d’une centaine d’apiculteurs, comptabilise un millier de colonies perdues en 2023 par le fait de cet insecte.
A son arrivée, il construisait son nid en haut des feuillus. Aujourd’hui on constate des nids dans les granges, au niveau des haies et un apiculteur en a observé dans la terre d’un talus. Comme beaucoup d’insectes, il n’attaque pas l’humain sauf pour défendre son habitat à qui s’aventure à proximité d’un nid difficilement repérable. Dans ces conditions, il représente un danger pour nous tous.
De plus, une colonie de frelons asiatiques consomme annuellement 11 kilogrammes d'abeilles ou autres pollinisateurs. Notre biodiversité locale, dont l'agriculture est, et sera encore plus demain, impactée par ce prédateur avec des pollinisations naturelles qui s’effectueront avec plus de difficultés.
Sa colonisation s’effectue de façon exponentielle, sauf conditions météorologiques particulières au printemps, une colonie de frelons asiatiques délivre environ 100 reines fondatrices pour l'année d'après et donc autant de nid à venir.
Le printemps est le seul moment où cette reine se trouve hors de son nid. Une reine piégée sur cette période représente 20 000 frelons en moins en période estivale. Le piégeage de printemps, qui commence dès que les températures restent constantes à partir de 14°C, est donc la seule fenêtre où l'homme pourra participer à sa régulation, en attendant que la recherche scientifique trouve une solution. Nous recommandons, si possible, les pièges dits ’’sélectifs’’ permettant de capturer les frelons asiatiques et non l’ensemble des pollinisateurs, qui eux auront la possibilité de s’échapper à travers le maillage prévu à cet effet. Une surveillance et un suivi des pièges est nécessaire.
La destruction des nids en été reste également un moyen de lutte, mais semble beaucoup plus complexe dans leur localisation au milieu des feuillus.
Toute initiative est bienvenue, et le syndicat des apiculteurs des Landes, l'Abeille Landaise, souhaite créer des dynamiques en collaboration avec les communes des Landes.
Pour tout renseignement : Contact@abeille-landaise.fr
Jean Pierre LESPIAUCQ
Président du syndicat des apiculteurs des Landes L’Abeille Landaise